Que reste-t-il dans les mémoires de Paul Mistral, ce maire urbaniste et bâtisseur qui a transformé Grenoble, en dehors du nom d’un parc magnifique ?
Nicole Salat a décidé de se plonger dans les archives et y a découvert l’effervescence des années Mistral. À travers les chantiers que l’édile a ouverts sur le logement, l’éducation, l’enseignement supérieur, l’énergie, la culture, se dévoile la personnalité attachante de celui qui a été un socialiste révolutionnaire, un pacifiste internationaliste et un militant engagé.
Dans un récit passionnant qui serre au plus près la réalité de l’homme, on retrouve les lieux où il a vécu, les arènes électorales qu’il a investies. On s’imprègne de l’histoire de Grenoble au début du XXe siècle tout en découvrant celle, plus politique et nationale, qui se déroule au sein des familles socialistes dans leur quête d’unité.
On y apprend que Paul Mistral fait partie des pionniers de l’interventionnisme des pouvoirs publics, qu’il fut celui qui, avec l’Exposition internationale de 1925, a su rassembler pour que Grenoble devienne un acteur collectif, qui en a fait la capitale des Alpes, qui a créé les fondations du gouvernement urbain moderne de la ville, précurseur du « laboratoire grenoblois » qui émergera dans les années 60. On y découvre qu’à sa façon, Paul Mistral a transformé le monde par la ville…