Résumé : S’interroger aujourd’hui sur la production du cinéma est très salubre : au moment où le cinéma est en voie de s’intégrer à l’ensemble des industries de l’audiovisuel, au moment où il est en passe de connaître des bouleversements décisifs pour son avenir, il n’est pas acceptable que les critiques et las amateurs de cinéma ne s’inquiètent pas des conditions de production et de réception des films.
Voilà en tout cas une préoccupation qui ne devrait plus être séparée de l’appréciation des œuvres elles-mêmes, mais qui reste malgré cela très marginale dans les revues, livres ou débats spécialisés.
Profitant de la tenue à Grenoble et dans l’Isère du Festival du film français, des critiques, des universitaires, des réalisateurs et des responsables d’associations intéressés par la diffusion des films ont organisé des rencontres, amorçant ainsi la réflexion.
Les deux marchés du cinéma, les nouvelles pratiques de diffusion, la « double production », le cinéma face aux industries de l’audiovisuel : autant de questions abordées dans les contributions et les discussions, et que ce livre reprend ; pour qu’enfin l’on appelle le cinéma par son nom : marchandise culturelle.