« Grand public » intéressé par l’histoire régionale ou l’histoire religieuse.
Résumé :
La première partie de ce livre est consacrée à un rapide tour d’horizon de l’année 1846, toujours laissée dans l’ombre par la révolution de 1848. Tandis que la Pologne est à nouveau à feu et à sang et que la Suisse est livrée à la guerre civile, la France poursuit sa révolution industrielle, mais c’est, selon le mot de Lamartine, « une nation qui s’ennuie ». En cette peu glorieuse fin de règne de Louis-Philippe, où s’affrontent les partisans de la tradition et ceux de toutes les libertés, l’immobilisme de l’état est ébranlé par des révoltes, des tentatives d’assassinat contre le roi, des scandales financiers et politiques, alors que seules brillent les lumières des lettres et des arts.
La deuxième partie nous transporte en Dauphiné et propose une réflexion sur la genèse de ce que Renan a appelé « l’un des grands événements religieux de notre temps ». En relatant « le fait de La Salette », l’auteur s’est défendu de tout parti pris, dans un domaine où la vérité est d’abord une affaire de foi. Il s’est efforcé de « formuler ses hypothèses avec circonspection et de respecter les humbles qui ont pris le fait au sérieux », choisissant de s’appuyer sur des textes rigoureusement établis. À partir d’une chronologie minutieuse, il montre comment le premier récit des bergers de La Salette a pu, par sa réception dans les milieux ecclésiastiques et dans l’opinion au cours des derniers mois de 1846, donner lieu à la naissance d’une ferveur populaire spontanée et d’un pèlerinage devenu l’un des plus célèbres du monde catholique.
René Bourgeois est professeur émérite de l’université Stendhal et spécialiste de la littérature et de la civilisation modernes et contemporaines. Il est auteur de nombreux ouvrages publiés aux PUG sur l’histoire régionale. Il a reçu en 2005 le prix de l’Alpe.