Au-delà du public qui s’intéresse à l’insertion de l’art (œuvres et processus) dans la société, ce livre vise un public d’étudiants en sociologie de l’art, histoire de l’art, médiation culturelle…, engagés dans des formations professionnelles. Il vise également tous les intervenants et professionnels de l’action culturelle (théâtres, musées, centres d’action culturelle) intéressés par les dispositifs de médiation en relation avec les publics.
Résumé :
L’art et la culture sont des phénomènes qui participent à la structuration du tissu social : ils permettent de nommer et de se nommer et, par là, donnent le pouvoir de nouer des relations intersubjectives. Le propos de cet ouvrage est d’éclairer l’achèvement d’une histoire de la démocratisation culturelle qui est aussi la fin d’une histoire de l’art enfermée dans l’idée d’une essence de l’art s’exprimant dans des catégories fixées une fois pour toutes.
Cet essai met en évidence les impasses d’un accès à la culture dont les voies se limiteraient à une rencontre avec les œuvres d’art. L’examen des conditions de la réception de l’œuvre d’art, et de l’expérience esthétique qui en résulte, se substitue alors à l’évaluation des politiques culturelles sur le plan de la production, c’est-à-dire de l’économie du spectacle, et sur celui de la diffusion, envisagée à partir de la notion sociologique de public.
L’objectif de cet essai est de montrer la responsabilité politique des pouvoirs publics dans la construction des liens sociaux qui mettent en jeu des processus sensibles, qu’ils se concrétisent ou non dans une œuvre.
Jean Caune est professeur émérite d’université, docteur en troisième cycle en esthétique et sciences de l’art, et docteur d’État en sciences de la communication. Après des études d’ingénieur chimiste, il s’est engagé dans une carrière de comédien et a exercé une activité de metteur en scène et de directeur de maison de la culture.