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Nous sommes tous conscients des effets délétères de l’économie sur la nature, convaincus qu’il est urgent d’agir et de changer nos comportements. Mais combien parmi nous ont ils déjà changé… leur façon de vivre en relation avec la nature ? Notre culture scientifique a fait des merveilles, elle a permis une compréhension du monde jamais atteinte. Pourtant, par un utilitarisme dogmatique, elle s’ancre dans un rationalisme absolu qui déclare obscure et dangereuse toute information émanant du monde sensible. La raison accouche alors elle même d’une croyance inepte – la connaissance parfaite du monde passerait par une rationalité débarrassée de nos perceptions sensorielles, par un mental détaché du corps charnel.
La paix économique se propose d’aborder notre inscription dans le vivant en donnant une place prépondérante aux êtres sensibles que nous sommes, pour une raison majeure : toute désensibilisation est le processus qui fonde une guerre : je peux te détruire car je ne ressens rien pour toi ! Nous relier à notre sensibilité, c’est entrer en relation avec le vivant, c’est nous rendre compte que nous cherchons toujours d’abord à prendre soin de ce/ceux que nous aimons !
Bonne lecture !
Cette revue est publiée en partenariat avec La Chaire de la Paix économique de Grenoble Ecole de Management et avec le soutien de Veolia et Udimec.