Public : Ce livre s'adresse aux philosophes, enseignants, travailleurs sociaux, bibliothécaires et aux responsables en communication. Résumé : « L’illettrisme » dit Régis Debray dans la préface de cet ouvrage, « n’est plus un problème en marge (…) intéressant exclusivement les professionnels de l’école, de la presse écrite et du service national obligatoire. C’est le symptôme d’une véritable mutation des cohérences symboliques ».
C’est bien le projet central de cet ouvrage : l’auteur étudie en un premier temps quel rapport symbolique et culturel l’écrit – moyen de communication hautement privilégié pendant quinze siècles – a instauré avec notre environnement et quelle représentation du monde il a ainsi transmis de génération en génération à travers l’école ; elle développe ce qu’on appelle l’illettrisme. Puis elle s’interroge sur l’évolution des discours sur l’illettrisme et sur les remèdes qui lui sont proposées ; elle relève combien est toujours passé sous silence le lien pourtant évident entre ces problèmes et les transformations fondamentales affectant notre rapport à l’écrit, confronté aux autres moyens de communication d’une part, aux découvertes scientifiques modifiant radicalement notre vision du monde d’autre part, réalités qui portent atteinte à quelques uns des piliers symboliques sur lesquels s’appuyait notre culture.
Yvonne Johannot, actuellement à la retraite, fut responsable pendant quinze ans des Editions Littéraires et linguistiques de l’Université de Grenoble (ELLUG), membre fondateur et responsable de l’ARALE (Association Recherche/Action autour de la lecture et de l’écriture dans l’Isère)