En 1995, la France a fermé sa dernière mine de fer et aujourd’hui en métropole, on n’extrait plus aucun des minerais pourvoyeurs des métaux majeurs de l’industrie et de nos biens de consommation – les seules perspectives de réouverture de mine concernant des métaux rares comme le lithium. Au cours du XXe siècle, la consommation mondiale de fer et de cuivre a suivi une progression tendanciellement exponentielle, selon un taux annuel de 3,5 %, à peu près identique à celui du PIB mondial. Pour d’autres métaux, plus sensibles aux évolutions technologiques, le profil exponentiel est plus tardif et moins long, mais on le retrouve généralement sur plusieurs décennies. En 1972, le rapport Meadows identifiait déjà la spectaculaire contraction temporelle suscitée par la poursuite probable d’une croissance exponentielle des consommations. Pour de nombreux métaux essentiels dans notre société, on évalue les ressources concentrées identifiées, exploitables dans des conditions techniques et économiques actuellement ou potentiellement acceptables dans le futur, à 150 à 450 années de la production mondiale d’aujourd’hui. Or, en supposant que la croissance mondiale de leur consommation se poursuive à un rythme tendanciel de 3,5 % ou même de 2 % par an, toutes ces ressources concentrées auront été entièrement consommées avant la fin du siècle, ou même d’ici 2070, c’est-à-dire du vivant de beaucoup d’entre nous. Personne, sans doute, n’a hâte de connaître les bouleversements qui en résulteront à l’échelle planétaire.
Diplômé de l’École polytechnique et de l’École nationale des Mines de Paris, François Grosse a travaillé vingt ans dans la gestion des déchets et le recyclage, ainsi que dans les secteurs de l’énergie et du digital. Il est actuellement directeur de la stratégie circulaire et bas carbone au sein de la Société monégasque de l’électricité et du gaz.
Le confinement et la « plateformisation » de la culture
Olivier THUILLAS (maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-Nanterre, membre du laboratoire Dicen-Île-de-France) et Louis WIART (professeur en communication à l’université libre de Bruxelles, Centre de recherche en information et communication)
Le confinement et la « plateformisation » de la culture
Olivier THUILLAS (maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris-Nanterre, membre du laboratoire Dicen-Île-de-France) et Louis WIART (professeur en communication à l’université libre de Bruxelles, Centre de recherche en information et communication)