Universitaire : Etudiant en Licence (L1, L2) et Master (M1, M2) d'histoire. Enseignants en sémiologie, en sociologie et en littérature.
De manière plus générale, les historiens, sociologues, anthropologues et toute personne passionnée par l'histoire de l'Ancien Régime.
Résumé :
Comment la population urbaine est-elle entrée dans la culture écrite ? Par quels mécanismes, selon quelles temporalités, dans quel but a-t-elle cherché à s’approprier l’écrit ? Dans la grande ville marchande qu’est Lyon au XVIIe siècle, le citadin est confronté à des écritures foisonnantes, enseignes, placards, épitaphes, graffiti... Il est incité à manier des actes devenus courants dans les transactions quotidiennes et à conserver ses papiers, réservoir potentiel de preuves. Il a enfin la possibilité, par le choix de livres qu’il rassemble dans le for privé et par divers modes d’écriture de soi, d’affirmer son identité.
Cette étude, qui s’adresse tant aux chercheurs et aux étudiants qu’à un public plus large, vise à saisir les objets et les pratiques de la culture écrite à une époque charnière, celle de l’enregistrement, du contrôle et de l’inflation paperassière.
Anne Béroujon, docteur en histoire moderne, est agrégée d’histoire et maître de conférences à l’université Pierre-Mendès-France de Grenoble. Sa spécialité est notamment l'histoire sociale des pratiques culturelles.