Cet ouvrage est utile non seulement à quiconque veut comprendre l’Italie actuelle mais il l’est aussi et surtout, comme l’écrit Bruno Trentin dans la préface, pour les militants syndicaux français ou des autres pays d’Europe occidentale, « liés désormais par une destinée commune ».
Résumé :
La crise politique que traverse l’Italie contemporaine est bien connue de ce côté-ci des Alpes, ainsi que la place essentielle par le parti communiste dans le nouveau partage du pouvoir. En revanche, on sait beaucoup moins que les syndicats sont devenus depuis 1969 l’une des principales forces politiques du pays.
Il fut un temps – pas très lointain – où ils suscitaient l’envie et l’admiration de bon nombre de « révolutionnaires », parce qu’ils mettaient en place des « conseils ouvriers » dans les usines et promouvaient des luttes radicales et de masse. Puis ils ont suscité chez les mêmes l’incompréhension, ou le mépris, parce qu’ils revendiquaient l’austérité. Dans l’un comme dans l’autre, il y avait ignorance du long combat pour donner à la classe ouvrière un rôle éminent dans le fonctionnement du système politique.
Cet ouvrage s’attache en premier lieu à retracer les étapes essentielles de cette « longue marche », depuis la reconnaissance du syndicalisme libre en 1945 jusqu’à nos jours. Il analyse ensuite, en étudiant plus particulièrement les mutations engendrées par « l’automne chaud » de 1969, le rôle actuel du syndicat, aussi bien dans ses rapports avec ses mandats ( les différentes couches salariées) qu’avec ses partenaires ( patronat, partis, gouvernement ). On comprend mieux alors ses multiples « étrangetés » : austérité, syndicats de chômeurs ou de marginaux, droit à la culture, etc.